Du 1er au 3 mai 2015 s’est tenu à Paris le rassemblement de jeunes religieux et religieuses de France de moins de 45 ans. 

Celui-ci avait pour thème : « Missionnaires de la Joie. »

Le soir du premier mai était réservé pour l’accueil et la répétition des chants. Quelle foule immense qui venait des quatre coins du monde avec toutes sortes de costumes !!! Quelle diversité dans l’unité ! Seigneur Jésus, tu es vraiment fort car tous ces jeunes ont répondu oui à ton appel. Béni sois-tu. Cette première soirée, nous l’avons clôturée par la prière des vêpres. Quelle joie d’être dans le même champ du Seigneur !

Le samedi matin après la prière des laudes et le mot d’ouverture, nous accueillons Monseigneur José Rodrigue CARBALLO pour la conférence. Dans ses propos, il a commencé par une question que voici : « Quels sont les mots clés pour vivre avec passion cette année de la vie consacrée » ?

Je vous en propose cinq : l’Evangile, la Prophétie, la gratitude, l’Espérance et la Passion.

Chaque mot a été expliqué. Il disait que l’Evangile est la règle fondamentale pour tout consacré qui nourrit notre suite du Christ et notre mission. Nous sommes là pour être évangile vivant du Christ. L’évangile doit être notre point de départ et d’arrivée car c’est lui qui nous unis et qui donne sens à notre mission. Nos fondateurs ont décliné, déployé, un mot, un accent de l’Evangile, rien de plus. 

La prophétie : il disait que la radicalité ne définit pas notre vie parce que l’évangile a été écrit pour tout le monde. C’est la prophétie qui donne sens à notre vie et qu’il faut enseigner cette prophétie d’abord. Il nous invitait à rendre présent la vie religieuse par notre prophétie qui ne se domestique pas car elle vient de l’Esprit Saint et que nous sommes appelés à vivre de la communion et la prophétie. Il faut que la vie religieuse soit visible par notre témoignage de vie quotidienne. Il a terminé ce mot clé en disant qu’il nous invitait à être des prophètes. 

La gratitude : regarder le passé avec gratitude.

Sur la gratitude il disait ceci : La vocation n’est pas un poids mais une grâce. Le don du charisme n’est pas un accident de l’Esprit Saint mais une grâce et que le Concile Vatican II est la boussole de la vie religieuse. Le concile est une œuvre du Saint Esprit dans lequel se trouvent les racines de la vie consacrée. Vatican II est le point de départ obligatoire pour nous car il clarifie la place de la vie consacrée dans l’Eglise. Il est regrettable que certains tentent de rejeter Vatican II comme cause de tous les maux dont souffre la vie consacrée aujourd’hui. Que l’Esprit Saint vienne à notre aide.

Vivre le présent avec passion :

Le présent nous parle d’être amoureux, de mettre le Seigneur comme notre premier et unique amour chaque jour. Jésus n’est pas une idée et l’Evangile n’est pas une idéologie. Jésus est quelqu’un et l’Evangile une forme de vie. Nos fondateurs l’ont vécu ainsi et nous sommes invités à emboîter leurs pas en assumant notre vie et en mettant Jésus au centre de cette vie.

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Embrasser le futur avec espérance :

Pour embrasser le futur avec espérance, il nous faut avoir la foi qui nous permet de découvrir dans les signes du temps le passage de Dieu, l’histoire de l’humanité dans le moment présent. La foi chrétienne est une foi historique et non une foi « de laboratoire » dit le pape François. Notre foi ne peut se réduire au passé, mais elle s’incarne aujourd’hui dans le présent. Après avoir fini de développer ces mots clés, il nous a invités à ne pas confondre l’espérance et l’optimisme. Car l’espérance vient de celui pour qui rien n’est impossible tandis que l’optimisme naît de nos propres forces. L’optimisme n’est pas une valeur évangélique. Je vous demande d’être des hommes et des femmes d’espérance et qu’il est important de se rappeler que Jésus marche toujours avec nous. Il nous a aussi invités à nourrir davantage notre vie de prière et le don de tout notre être au Seigneur. Il nous disait de prendre conscience des vœux que chacun a prononcés. Comment les vivons-nous ?

Après la conférence, vient le moment important de la journée c’est-à-dire l’Eucharistie. Celle- ci a été célébrée par plusieurs prêtres. Pendant l’homélie, le célébrant de nouveau nous a invités à avoir des relations authentiques avec le Christ. À la fin de la messe, nous nous sommes dirigés tous au restaurant. Quelle bousculade ! Nous avons pris plus de deux heures pour manger. Ensuite nous avons été dirigés dans les différents ateliers, mais nous n’avons pas eu le temps de faire la remontée en grand groupe. Le soir, nous avons accueilli « la comédie musicale Don Bosco ». Ce groupe nous a traduit la pastorale des Salésiens auprès des enfants pauvres, abandonnés et des orphelins. Dans cette présentation, une parole qui m’a beaucoup touchée de la part d’un salésien en ces termes « Faire confiance à un enfant, c’est construire un avenir ». Car toute relation humaine ou spirituelle se construit sur la confiance. Ainsi, notre journée prend fin. 

Le dimanche, nous avons clôturé la rencontre à la Cathédrale Notre Dame de Paris. Mais avant la messe, nous sommes restés sous la pluie pendant trois heures. Malgré la pluie, nous chantons et dansons. Tout le monde était trempé. Il y avait toutes sortes de parapluies. Devant la cathédrale, les animateurs nous ont fait faire un exercice avec des cartons coupés en rectangle. Ce carton portait des chiffres et des lettres et qu’il fallait tourner dans tous les sens sans explication. Les animateurs nous donnaient des ordres à suivre par exemple : soulever, baisser, tourner. À la fin de cet exercice, c’était pour nous dire cette phrase : « Seigneur tu m’as appelé, me voici ». J’ai trouvé ça vraiment intéressant. Ensuite vient l’heure de la messe. Celle-ci a été présidée par Monseigneur José. Dans son homélie, il nous a encore invités à être des prophètes, des hommes et des femmes d’espérance. Après la messe, nous nous dirigeons vers le lieu pour le repas. À la fin du repas, nous revenons à la Cathédrale pour écouter le message du Pape sous forme de diaporama. Dans son message, il nous invitait à être des hommes et des femmes de prière profonde et porteurs d’espérance dans notre mission quotidienne à vivre un amour vrai avec le Christ qui nous a aimés et qui nous a appelés à sa suite. Ensuite nous avons reçu sa bénédiction par Monseigneur José, délégué épiscopal de la vie religieuse de France.

Ainsi prend fin notre rassemblement

Sœur Henriette KIENOU